Le féminin sacré
Le féminin sacré : introduction
1 – Se connaître, s’aimer, se respecter
Avant d’aborder le féminin sacré, il y a quelques principes à poser pour pouvoir intégrer et assumer pleinement ce pouvoir.
Mais tout d’abord, on peut déjà mettre de côté tout ce qui n’est pas le féminin sacré.
Quand on parle de pouvoir intérieur, il ne s’agit pas du pouvoir que peut avoir l’ego sur les autres. Ce n’est pas de la domination. Le féminin sacré ne sert ni la vengeance, ni l’autorité excessive. Il ne sert pas à pratiquer la manipulation pour arriver à ses propres fins. Nuire à soi et à autrui n’est jamais une option.
Savoir qui on est, profondément, intégralement, s’aimer et se respecter est la meilleure réponse qu’on peut produire pour se garder de celles et ceux qui nous veulent du « mal ». Connaitre sa propre histoire, celles des femmes et des hommes de sa lignée, leurs rapports affectifs, les non-dits… Tout cela prend du temps et c’est un travail nécessaire pour soi, ses ancêtres et sa descendance. Se replacer dans le contexte de sa tribu permet de tout connecter. Peu importe ce qui s’est passé, la connection amène l’affirmation de son identité filiale, ce qui est important, car, par la suite, ça aide à bâtir son identité propre.
Ainsi reliée, il est possible de faire un travail d’acceptation de soi. S’accepter est la clé. Par habitude, ou par manque de confiance, beaucoup de femmes préfèrent se dénigrer et se détester, se trouver imparfaites et ne pas comprendre que quelqu’un puisse les aimer. Or, le premier amour, celui qui dure, vient de soi-même. Lorsque ces femmes comprendront intellectuellement et émotionnellement qu’elles sont aimables et aimées, il leur faudra trouver le courage d’assumer cet amour. La peur d’être prise pour une personne « trop sûre d’elle », voire « arrogante » limite sa propre capacité à avancer et à oser.
Vient le respect. Celui de la personne que nous sommes, avec ses forces et ses blessures, avec les gains et les pertes. Nous voilà, vivantes, la tête haute ! Nous nous respectons parce que nous avons la connaissance de nous-mêmes et que nous nous aimons. Parce que nous autorisons les erreurs et que nous pouvons y remédier. Parce que notre place est importante et qu’elle a du sens.
Pour aider, il peut être utile de dresser un autel pour soi-même, simple, avec des objets qui parlent à notre être intérieur. A titre d’exemple, il est possible de constituer l’autel avec un verre ou un petit vase et une fleur dedans pour se symboliser, de poser une ou deux pierres à côté, un bijou, un tissu, une amulette,… Cet autel sert à rappeler le chemin parcouru et représente ce féminin sacré à naître. Matin et soir, se positionner devant l’autel, inspirer profondément et expirer doucement. Sentir son cœur se remplir d’amour et de bienveillance. Remercier la vie et l’univers ou réciter un mantra. Pour ne pas que cela devienne une contrainte, on peut pratiquer ces mini-rituels depuis la lune croissante jusqu’à la pleine lune et changer l’autel tous les mois. Il n’y a pas de durée particulière. Il est possible de garder cette pratique aussi longtemps que nécessaire.
Voici donc la première marche à gravir pour cheminer vers le sacré en soi. Nous avons toutes ce pouvoir. A nous de le découvrir et de le développer… d’enchanter nos vies.
Auteur : Solrika