Tuer par magie, qu’en penser sur le plan moral ?
Tuer par magie, qu’en penser sur le plan moral ?
Je vois d’ici les levées de boucliers rien qu’au titre. Je vous rassure tout de suite : certes, je vais être obligé d’évoquer la question des assassinats sur des humains, mais vous allez voir que ça n’est pas l’objet de cet article, et pour des tas de raisons.
Les assassinats humains via la magie
Bon, ça pourrait sembler être un gros morceau, mais en fait pas tant que ça, et encore une fois ça n’est pas l’objet de cet article. Vous comprendrez plus loin mais déjà je peux commencer par le fait que je n’ai jamais tué d’humains (autant le préciser).
En dehors de ça, chez les sorciers, il y a bien évidemment la légende ultime du tépaphone. Bon alors déjà on en a absolument plus de traces depuis les années 1930-1940, à part des trucs vendus sur certains sites marchands à 15€.
J’en ai déjà parlé en interview mais c’est très compliqué d’avoir des données là-dessus, même au siècle dernier, on est pas vraiment certain que des tépaphones aient pu être utilisés comme le « rayon de la mort » que la légende décrit.
Cependant pour tuer des humains via la magie, il existe d’autres méthodes, occidentales ou non, mais là encore difficile d’en tirer quoi que ce soit parce que la cible est censée mourir d’un arrêt cardiaque le plus souvent or, deux choses :
déjà je pense que n’importe quel médecin légiste vous dira qu’on meurt tous d’un arrêt du cœur. Et ensuite l’assassinat magique ne fait pas partie du code pénal, donc quand bien même ça pourrait arriver… Vous voyez un peu la difficulté.
Et je réitère mais ça n’est pas le sujet, on y arrive cela dit. Parce que ce qui m’intéresse sur cet article, comme l’indique le titre, c’est la question morale sur le fait de tuer des entités non humaines.
Tuer des entités
Je ne sais pas du tout quels sont les types de pratiques des gens qui me lisent. Cela dit, si vous me connaissez un peu, vous savez que j’ai été amené à tuer, et que je le fait encore (des entités j’entends, pas des humains).
Pourquoi je le fait ? Là c’est pareil, ceux qui me connaissent savent que je suis luciférien, que je défends en priorité l’espèce humaine et son libre arbitre, et que si j’avais les moyens ne serait-ce que de mettre une gifle à Michaël avant de me faire cramer, je le ferais.
Mais si je suis encore là c’est que ce combat n’a jamais eu lieu (heureusement pour moi). Cela dit, des parasites en tout genres (parfois confondus avec des démons), des égrégores, des polter, oui j’en ai détruit, et violemment.
Je l’ai fait parce que des humains m’ont demandé mon aide, et ça va faire une transition vers la fin, parce qu’un jour, via une simple phrase d’une consœur, j’avoue que j’ai été assez impacté.
Pourquoi j’ai eu besoin d’écrire cet article ?
Et c’est seulement à la fin de l’article qu’on va rentrer au cœur de ce qui me concerne, et de pourquoi ce texte.
Il y a quelques années, je bossais avec une ancienne taleb, tout simplement parce que je ne pratique pas du tout la magie arabe, et elle savait faire des rituels du plomb, pas moi. Donc je lui sous-traitait régulièrement des rituels du plomb pour certains clients qui avaient besoin de ce type de purification.
Je vais préciser une chose : j’ai mis un certain temps à gagner sa confiance. Elle avait beau pratiquer la magie arabe, c’était une taleb, elle se méfiait énormément des sorciers occidentaux. Cela dit, elle a finit par comprendre que j’étais bienveillant, que je n’étais pas une menace, et que je cherchais simplement à aider les humains, tout comme elle.
C’est là par contre qu’elle a vu ce que je faisais, et qu’elle m’a dit un jour : « Vous avez reçu le don de tuer, moi pas ».
C’est une phrase très brève mais qui m’a véritablement impactée, et à laquelle je pense encore aujourd’hui très souvent : c’est ça que je suis ? Un tueur ? C’est ça que je fais ?
Ben oui et non en fait… Oui je tue, et je suis doué pour ça. Est-ce que ça me fait plaisir ? Non. Est-ce que je le regrette ? Pas du tout. Est-ce que je suis prêt à continuer à tuer des entités, parasites ou autres pour aider ou carrément sauver des humains ? Oui.
Le pire c’est que le jour où cette taleb m’a formulé cette phrase emplie de chocs pour moi, je pense que pour elle il n’y avait rien de violent.
Elle ne faisait que constater, sans porter aucun jugement, et d’autant plus qu’elle parlait d’un « don » que j’avais « reçu », et pas elle.
Pendant plusieurs années ça m’a marqué, j’avais envie de dire que je me serais bien passé de ce « don », parce que je n’arrivais pas à me dire que tout mon travail se résumait au fait d’être un simple tueur.
Et c’est là que j’ai évolué aussi. Je me suis rendu compte, heureusement, que je ne me résume pas à ça, et que même si je dois en arriver là parfois, ça n’est pas l’essentiel de mon boulot.
Mais cette phrase, le fait d’avoir « reçu » ce geste comme un « don », ça va me rester longtemps je pense, cela dit je l’assume, tant que c’est pour sauver des humains, ça me va. On a tous une croix à porter.
Et je ne le demande jamais, mais pour les gens qui lisent cet article, j’aimerais beaucoup avoir votre avis sur le sujet.
Auteur : Shaël Eveningstar
