Sorcellerie traditionnelle – Le maléfice par les clous

Cela faisait un moment que je n’avais plus contribué à l’avancée de Prométhée par un petit billet de ma plume. Voici de quoi remédier un peu à ce temps de latence.

Ce matin, en parcourant le fil d’actualité du réseau social ou je suis le plus actif, l’annonce d’une site commercial ésotérique a particulièrement attiré mon attention: la vente de clous de cercueil pour des usages de maléfices et/ou de protections contre certains sorts ( procédé de dérivation). De quoi me donner suffisamment envie d’aborder un peu ce sujet, non pas pour porter préjudice à ces commerçants, mais plutôt pour informer sur les tenants et les aboutissants de tels objets et leurs usages.

En théorie, à mettre toujours entre guillemets, les clous que vous pourriez trouver en boutique ésotérique ne proviennent pas d’un cimetière, ni d’un cercueil car il y a avant tout un aspect légal à la chose: la loi ( belge et française en tout cas) interdit formellement la profanation de tombe, de caveau et de cercueil,; mais aussi d’emporter quoi que ce soit en provenance de l’enceinte d’un cimetière. Cependant entre la théorie et la réalité, le gouffre est parfois béant!

Dans le cas de l’annonce que j’ai pu parcourir, le commerçant indiquait avec décence très clairement que ses articles particuliers étaient surtout un stock en provenance d’une ancienne fabrique autrefois destinée à la fabrication de clous pour cercueil. Cependant, un tour rapide sur les moteurs de recherches m’ont laissé voir que ce genre de produit est monnaie courante, allant du banal clou forgé à tête carrée au vieux clous rouillés à tête triangulaire. Je doute cependant que ces braves marchants, ou encore leur grossistes s’amusent à profaner des tombes les samedi soirs de nouvelles lunes pour parfaire leur étalages avec de tels objets, lourdement maléficiés d’ailleurs il faut le savoir.

En effet, un clou de fer ayant servi à la mise en bière va d’office se charger considérablement de l’énergie mortuaire émise par le cadavre, de la terre de cimetière dans lequel sera enseveli le cercueil. La notion de temps vient également enchérir tout ceci: de nos jours, les cercueils sont fermés par un système de vis scellées par – soit le sceau communal – soit le cachet à la cire ( ou métal) de l’entreprise de pompes funèbres, du fabriquant; ceci selon le pays ou la région ou encore le motif pour des raisons d’isolation du cercueil, pour éviter les formes de trafic mais également pour faciliter l’ouverture en cas d’exhumation ordonnée.

Ceci implique qu’un clou de cercueil sera toujours issu d’une tombe relativement ancienne, et que cet objet aura alors un passif chargé non seulement dans le lieu, mais aussi dans la durée ( comme pour le sexe, plus c’est long, mieux c’est! NDLR); sans compter que même retiré de son milieu mortuaire le clou de cercueil gardera de manière DÉFINITIVE la rémanence morbide des années passées dans la « vallée de la mort ».

Il n’est pas rare que le simple contact physique avec un véritable clou de cercueil produise un sentiment de froid et de mal-être que mes enseignants nommaient : le froid de la mort.

Ce genre d’artefact est donc évidement très convoité par les sorciers de tout acabits car il devient un atout majeur dans la conduite de leur maléfices les plus rudes.  Ils s’en serviront alors pour transpercer la matérialisation de leur victime ( via une dagyde, un cœur ou encore une langue de bœuf; ou encore dans une empreinte de pas de la cible choisie) , dans le but de contaminer celle-ci de l’énergie négative de la pointe forgée, en accompagnant cette démarche d’une profonde malédiction. Certains s’en servent également pour forger des artefacts ferreux à usage nécromantique comme certains pantacles ou encore des dagues cérémonielles visant pratiquer des actes et sacrifices spécifiques ( ces choses horribles se pratiquent toujours, dans la plus sinistre discrétion!); enfin ils peuvent être employés pour maléficier un lieu, un objet ou un terrain ( par contamination énergétique). Le summum de la nuisance étant de réussir à  se procurer des clous de cercueil provenant de la tombe d’une personne suicidée ou décédée prématurément.

A défaut de disposer de ce type de clous , l’alternative consiste à faire rouiller des clous dans du vinaigre ou dans de l’eau de fureur ( eau de pluie issue d’un violent orage récoltée un mardi, jour de Mars et de la guerre qui sera alors dynamisée par un phénomène naturel d’électrolyse), et de les planter ensuite à la tête d’une tombe ancienne durant une lunaison pour ensuite les récupérer.

Il s’agit toutefois de bien préciser que ce genre d’opération comporte bien des risques, tant pour celui qui la pratique, que pour celui qui la subit. En général, ce procédé est totalement irréversible! Manipuler l’énergie de la mort est l’apanage de sorciers aguerris et non d’apprentis-sorciers sans la moindre expérience ni connaissances.

Dans le cadre de maléfice d’un lieu, d’un objet, ou d’un terrain, le clou ( qu’il soit de cercueil, ou simplement dynamisé à l’eau de fureur ou au vinaigre selon l’amplitude que l’on veut conférer au maléfice) va non seulement contaminer le lieu par sa rémanence, mais également servir de relais au sorcier. La tête du clou sera alors couvert d’un condensateur ( huile, cire, sang par exemple) et la pointe plantée dans la chose ou le lieu à maléficier. Cela lui permettra d’agir à sa guise, à distance, en projetant de manière régulière et soutenue la charge d’information de l’envoûtement désiré: la volonté du sorcier frappe alors le condensateur qui diffuse par le clou le sortilège.

Ce processus est tout autant vicieux qu’il est totalement indétectable à l’œil nu, et que seul des instruments de mesures prévus pour la radiesthésie et la géobiologie ( comme le pendule, les baguettes parallèles, le lobe antenne ou encore l’antenne de Lecher ) pourraient le mettre à jour. C’est d’ailleurs pour cette raison que les meilleurs désenvoûteurs et exorcistes de lieux se rendent TOUJOURS sur place pour tester et vérifier avec ce genre d’instruments les variantes et les failles géo pathogènes; laissant aux escrocs, aux amateurs et aux incompétents le soin de ne faire qu’une brève analyse et d’un dégagement à distance qui serait alors tout à fait vain face à ce genre de procédé que le sorcier adverse aura vite fait de recharger.

 

Cependant, à l’inverse je tiens à rassurer… il ne faut pas sombrer non plus dans la plus extrême paranoïa et croire que ce genre de praticien capable de réaliser de tels maléfices se trouvent à tout coins de rue. Ceux-ci sont rares, et n’effectuent jamais ce type de travaux sans avoir de véritables motivations ( financières principalement, un envoûtement de mort et de nuisance coûtant généralement plusieurs milliers d’euros).

Pour les apprentis exorcistes et désenvoûteurs, cet article leur aura sans aucun doute présenté l’un des envoûtements de lieux, de personnes ou de choses qu’ils pourraient croiser durant leur vocation, et insistera lourdement sur l’importance de TOUJOURS se rendre sur les lieux maudits et de rencontrer physiquement leur consultant afin de les tester . Les travaux à distance peuvent bien sur fonctionner, mais un travail réalisé en présence et physiquement a toujours plus de chance d’aboutir et il n’est pas rare dans les cas confirmés qu’il y ai une histoire d’enclouage derrière la souffrance de celui ou celle qui fait appel à vos services… Malgré les nouvelles pratiques à la mode, celle de nos terroirs à encore de bon vieux jours devant elle!

 

SLL  ( Sirius Lupus Lux)

 

 

© S.L.L. Sirius Lupus Lux ( texte et photographies).

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer