Spiritualités et territoires II – Un chamanisme européen

Aujourd’hui, nous rentrons dans mon pays de cœur, la Bretagne. Je vous propose un voyage dans les contrées colorées et psychédéliques d’Aom Loelm, sorcier, chaman, pourvoyeur de gaieté.

Solrika : Qui es-tu Aom Loelm ?

Aom Loelm : Je suis Aom Loelm, fou pour les aveugles, magnétiseur pour certains, druide pour ma famille celte, chamane ancestrale pour celles et ceux dont le cœur bat au rythme de la vie, de l’amour, de la Terre, gardien de ce sanctuaire. J’ai retrouvé la mémoire le 18 janvier de cette année suite à une amnésie post-traumatique de 27 ans. Et avec la mémoire de cette vie, j’ai retrouvé la mémoire de mes ancêtres transmise par le sang. Maintenant je sais qui je suis, d’où je viens et pourquoi je suis là.

J’ai toujours été chamane, j’ai toujours fait des rituels sans même le savoir. Suite à une quête de 21 ans au plus profond du psychique et de la spiritualité (accompagnée de prise massive de cannabis, et des champignons (hallucinogènes) une fois tous les 5 ans), j’ai retrouvé le sens de ma vie ainsi que le sens des rituels et le sens des formules que nous nous transmettons.
Ces rituels et ces formules ont été parfois modifiés dans l’écriture, inversés ou masqués pour pouvoir nous les transmettre jusqu’au grand moment de notre évolution que nous connaissons maintenant, et je suis fier d’être un membre du peuple Arc-en-Ciel (d’après une prophétie amérindienne qui parle de ce peuple, qui est censé rétablir l’équilibre), et d’accompagner ce changement.
Je suis là pour partager et transmettre sans attendre en retour et j’ai un grand plaisir à vous rencontrer. J’ai aussi un patronyme : Jöris Falquerho, qui a une signification assez forte, mais on parlera.

S : Merci pour cette présentation. On peut donc dire que tu as suivi un chemin initiatique

AL : Oui, j’ai été 21 ans dans une amnésie post-traumatique. Ça a commencé à mes 14 ans. Je suis parti de moi-même pour faire cette quête, pas pour trouver des guides ou des maîtres. Il y a tout de même 2 livres qui ont été un pivot pour moi, c’est « l’herbe du diable et la petite fumée «  de Carlos Castaneda et les écrits de Lobsang Rampa.

J’ai, pendant cette période, beaucoup pratiqué la méditation, pris les champignons, tous les 5 ans, comme je ‘lai dit, et aujourd’hui, ça fait 5 ans que j’ai pris mon dernier champignon, mais je ne le ferai plus en fait.

S : Pour quelle raison, tu renonces à la prise de champignons ?

AL : En fait, les drogues servent à ouvrir des portes et à chercher des réponses. Dès la première prise, j’ai eu l’information qu’un jour ça devrait s’arrêter. Et il est arrivé le moment de continuer sur ma voie sans cette aide.
Pour ma part, dans ce que j’expérimente, ma pratique du chamanisme est tellement avancée qu’il me suffit d’invoquer l’esprit d’une plante pour en obtenir les effets.

S : C’est quoi être chamane pour toi ?

AL : Être chamane, c’est être rattaché à toutes les spiritualités. Je suis issu d’une éducation catholique classique, mais ça ne me convient pas. À ce jour, je me sens à la fois animiste, bouddhiste, hindouiste, monothéiste et scientifique.

S : Monothéiste ou moniste ?

AL : Je ne connais pas le monisme.

S : Pourquoi selon toi, la science est une religion ?

AL : Pour moi, toutes les religions ont été un nouveau langage que les humains utilisent pour se transmette le « déjà connu depuis les origines ». La science est le dernier langage. C’est une religions comme une autre, adaptée à l’actuelle époque.

S : Pour en revenir au chamanisme, comment le pratiques-tu au quotidien ?

AL : J’ai toujours été proche de la Nature. Dans ma vie, j’ai beaucoup voyagé. J’ai été en roulotte avec des chevaux, en bateau et j’ai beaucoup dansé. Et durant ces voyages, je me suis rendu compte que beaucoup de gens aussi pratiquent une sorte de chamanisme en chantant, en dansant, en ressentant de la joie, mais sans se rendre compte de ce côté chamane.
Pour en revenir à ma pratique actuelle, j’ai des « appels » toutes les semaines. Un ou deux jours avant, j’ai des signes et des visions, ce qui m’indique qu’un « appel » va arriver, mais c’est souvent au moment où je m’y attends le moins aussi. J’ai donc appris à rester dans l’instant présent et à accueillir ce qui vient, sans avoir d’attentes particulières. Quand je sens « l’appel » arriver, je commence par méditer, puis je danse, et alors, je peux transmettre ce qu’il y a à transmettre.
Et puis, je suis aussi devenu végétarien. Mais un végétarien particulier qui refuse de manger tout ce qui peut tuer le vivant. Ainsi, je vais manger les fruits, les feuilles des plantes, mais pas les racines car ça élimine la plante, l’individu. Donc, les pommes de terre, les carottes ou les navets, ben je n’en mange plus. J’ai quand même gardé le fromage et le yaourt de chèvre. Car, pour moi, dans un monde équilibré, la chèvre est le seul animal qui restera proche de nous. Et ce lait (ou bien, s’il y a encore consommation de viande) doit être en priorité à destination des femmes enceintes, des enfants en période de croissance et des personnes âgées sujettes à l’ostéoporose.

S : Tu pousses la pratique jusque dans ton alimentation ?

AL : Tu comprends l’idée ? Je suis Gardien de la vie, donc ma nourriture ne doit pas amener à tuer le vivant.

S : Je voudrais revenir sur ce que tu as dit à propos du savoir qui se transmet et tu dis qui es modifié. Donc, toi, tu retrouves le savoir d’origine dans ta pratique ?

AL : Le savoir est galvaudé avec le temps et il faut pouvoir le retrouver à la base. Les réponses sont en nous. À chaque fois, qu’il y a des guerres et des conquêtes, ce sont les gagnants qui écrivent l’Histoire. D’ailleurs, pour en revenir à mon nom Falquerho, eh bien, c’est un nom d’origine germanique. Et pourtant, il est présent en Bretagne depuis longtemps. Les Germains et les Celtes étaient de la même famille par le passé. Et je fais partie de ce peuple qui a érigé les grandes pierres, les Menhirs. J’ai des réminiscences régulières de la vie de mes ancêtres. Avant, je pensais que c’étaient mes vies antérieures.

S : Comment fais-tu la différence entre tes vies antérieures et tes réminiscences des vies de tes ancêtres ?

AL : Les réminiscences ont eu lieu lors de rituels. J’ai commencé à prononcer des mots que je ne connaissais pas. Un jour, je me suis mis à parler japonais. En fait, j’ai accès à la conscience globale universelle. Et c’est l’eau, le liquide, le vecteur de la transmission des connaissances. Donc, la mémoire à laquelle j’ai accès est transmise par le sang qui coule dans mes veines et dans celui de mes parents. Pour une raison que je ne m’explique pas encore, pour le moment j’ai accès à la mémoire des ancêtres du côté maternel. Je ne t’ai pas dit, mais mes parents étaient des hippies à ma naissance. En plus, j’étais l’aîné, donc j’ai eu pendant un temps l’amour exclusif de mes deux parents pendant les 3 premières années, où j’ai été allaité, habillé et nourri avec amour. Je ne suis pas là pour rien. Mais un jour, ils sont revenus à la vie civile et j’ai intégré le monde « civilisé » du jour au lendemain. Par contre, je n’ai jamais vraiment pu m’y faire.

S : Et aujourd’hui, concrètement, tu en es où ?

AL : Aujourd’hui, je suis dans une démarche d’accompagnement des femmes dans leur cheminement. J’ai toujours eu un côté féminin bien plus développé que le côté masculin, que je trouve trop violent, et je me sens très proche des femmes de ce fait. On est en train de vivre la fin du patriarcat, un nouveau monde est en train d’émerger.

S : Pour résumer, tout ce que tu as appris et accumulé forme le terreau sur lequel tu fais pousser et grandir les choses.

AL : Oui c’est bien trouvé comme image.

S : Merci Aom Loelm pour ton temps.

AL : Merci à toi !

Cet échange s’est déroulé sur une bonne heure de temps empirique, mais lui comme moi l’avons ressenti dans un laps de temps très court… Un vrai voyage !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer