Le féminin sacré – la lignée des femmes

Arabie préislamique, les prêtresses païennes remplissent les rôles lithurgiques et politiques. À leur mort, c’est leur lignée matrilinéaire qui est inscrite sur leur tombe (« les femmes prêtresses dans les religions arabes préislamiques » de Saba Farès).

A travers le monde, beaucoup de sociétés relèvent de l’héritage matrilinéaire (liste : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_de_soci%C3%A9t%C3%A9s_matrilin%C3%A9aires_ou_matrilocales)

La question qui se pose est la suivante : « est ce que la matrilinéarité a précédé la patrilinéarité ou bien les 2 filiations ont existé jusqu’à ce que celle du père ne prenne le dessus ? » Je n’ai pas de réponse.

Mais, comme je l’ai déjà écrit dans le premier article consacré au féminin sacré, il faut se connecter à sa lignée ou à ses lignées.  La connexion permet de se situer dans le temps et dans notre identité.

Mais nous pouvons aller encore plus loin et nous connecter, à la lignée des femmes, en tant qu’héritières de toutes les femmes qui nous ont précédées et pour préparer l’héritage que nous transmettrons à toutes les femmes qui nous suivront.

La biologie peut ne pas être suffisante pour permettre ce lien.  Je pense notamment aux femmes qui sont en conflit avec leurs mères ou qui ne les ont pas connues. La colère ou l’absence ne peuvent pas être des limites , mais des failles à combler. Nous avons toutes les palettes de matériaux possibles pour colmater ces failles :

– une femme qui a beaucoup compté pour nous

– une ou des déesses tutélaires

– des animaux qui vivent dans des sociétés que l’on pourrait qualifier de matriarcales (les éléphants)

– notre propre imagination

Une fois la lignée définie,  il est possible de la concrétiser par écrit,  en traçant un embranchement avec des noms féminins. À chaque femme son embranchement :

– arbre généalogique

– lignée en forme de cours d’eau

– bulles liées entre elles par des lianes

– …

N’oubliez pas de prévoir un texte à part pour expliquer ce travail. Il est important de situer cette construction dans la réalité pour garder l’ancrage nécessaire à la lucidité et éviter de basculer dans la vie fantasmée.

Le moment pour honorer la lignée demeure, à mon sens,  Samhain. Mais il est important d’honorer cette lignée chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Chaque fois que le vide vient nous rappeler à quel point il peut prendre de la place si nous nous laissons aller à écouter notre saboteur intérieur.

Gardez en mémoire que nous abritons le graal en nous, et c’est notre utérus, le chaudron où la vie se façonne, et que la connexion à la lignée et l’ancrage sont nos outils pour nous réapproprier notre féminin.

En nous guérissant et en reprenant notre pouvoir, c’est toute la lignée que nous aidons à guérir,  passée,  présente et future.

Cette guérison permet de participer au rééquilibrage des forces féminin/masculin,  à l’harmonie du Yin et du Yang. C’est de notre responsabilité en tant que femmes, prêtresses, sorcières,  mères, guérisseuses,  nourricières, ancêtres et descendantes.

Gardons ce fil et étendons le. Une fille quelque part l’attrape et continue de le dérouler. La lignée est perpétuée.

Auteur : Solrika

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