Interview de Victor Grouchko
Voilà en exclusivité 12 pages au sein desquelles Victor Grouchko s’est prêté au jeu de l’interview. Un échange passionnant de plus de 2h30 entre nous deux, des réponses sans détours et pleines de bon sens où l’on sent véritablement l’inspiration de l’auteur, mais surtout une occasion inédite de découvrir l’homme et le sorcier derrière la plume !
Shaël :
Salut Victor ! Pour que les choses soient claires pour les lecteurs, on a convenu que j’écrivais les questions, tu ne les connais pas et vu qu’on fait ça par messenger tu n’as pas trop le temps de réfléchir à tes réponses, tu confirmes ?
Victor Grouchko :
Salut Shaël ? C’est ça, je passe sur le grill et aucun échappatoire ! Merci pour ton invitation sur ta page (je vais peut être regretter à la fin comme je sais pas quelles questions sadiques tu vas me poser ? ).
Shaël :
Haha t’inquiètes c’est une interview, pas un interrogatoire, tu es libre de ne pas répondre à tout ! Bon alors on se lance, il va y avoir 3 phases :
– 1 première salve de questions rapides et personnelles qui peuvent intéresser ta communauté
– une série de questions plus profondes sur ton approche de la magie et de l’ésotérisme en général
– pour finir, un questionnaire rapide, un poil philosophique, à la Socrate, déformation universitaire désolé, mais ça aide à cerner les personnalités !
Victor Grouchko :
Pas de problème, j’ai un petit encens mercurien qui brûle, let’s go.
Shaël :
Victor Grouchko, c’est ton nom de plume, pourquoi ce nom ? Peux-tu nous donner ton vrai nom (ou plutôt ton état-civil) ou tu n’y tiens pas ?
Victor Grouchko :
Victor Grouchko est effectivement mon nom de plume. Victor est le second prénom que j’aurai du avoir, mais comme mes parents ne sont pas très friands des prénoms multiples, je n’ai pas celui-ci sur la carte d’identité. Grouchko est le patronyme de mon arrière grand-père qui venait d’Ukraine, qui a fui le communisme. La lignée s’est éteinte et je reprend en quelque sorte ce patronyme pour rendre hommage à toute cette branche de mes ancêtres que je n’ai pas connu et ne connaîtrai pas de mon vivant.
Je ne veux pas donner mon vrai nom, pour pas mal de raisons. Je vais aujourd’hui quitter mon travail pour me consacrer un maximum à mon blog et à l’ésotérisme, mais auparavant j’étais consultant et je ne voulais pas que mon vrai nom soit associé à l’ésotérisme, car comme tu t’en doutes, ça ne fait pas bonne presse.
Et comme je suis déclaré comme entreprise, mon adresse est en clair sur internet, donc j’ai pas très envie que des personnes mal intentionnées ou juste irrespectueuses viennent frapper à ma porte ou embêter ma famille ? Donc vivons heureux, vivons cachés.
Et j’ajouterai que communiquer sous un autre nom me permet inconsciemment de prendre du recul, de ne pas tout prendre pour moi ?
Shaël :
Alors t’as anticipé quelques unes de mes questions suivantes, mais en tout cas c’est une très belle histoire et ton nom de plume prend un vrai sens identitaire finalement, ça n’est pas un pseudonyme à proprement parler.
Victor Grouchko :
J’écris mes articles avec le plus de sincérité possible, en y mettant du mien, en les teintant de mon vécu, il me semble donc normal que mon nom de plume soit connecté à qui je suis vraiment ?
Shaël :
C’est, je crois, la même chose pour beaucoup d’entre nous. Pour continuer sur les questions personnelles : ton âge ? Ton lieu de résidence (pas ton adresse bien entendu !) ?
Victor Grouchko :
J’ai bientôt 29 ans et je suis sur la région Rhône-Alpes, mais à priori plus pour longtemps ? Je vais essayer un autre mode de vie cette année et je vais être amené à ne plus avoir de lieu de chute régulier.
Shaël :
Ok merci pour ces infos ? un cursus particulier ? Des études terminées ou en cours ? Un métier ?
Victor Grouchko :
J’ai un niveau BAC+3 dans le webmarketing. Mon métier pendant plus de 7 ans était de référencer des sites, leur apporter du trafic, de mettre en place des publicités sur Google, Amazon et Facebook.
Shaël :
Tiens c’est marrant, je suis dans le même domaine depuis 7 ans également ^^ (mais bon c’est pas de moi qu’on parle !)
Victor Grouchko :
Haha ^^ On en parlera en MP après ?
Shaël :
Pas de problème !
Célibataire ? En couple ? Marié ? Des enfants ?
Victor Grouchko :
Comme sur Facebook, c’est compliqué et pas d’enfants ?
Shaël :
Et du coup comment se passe ta vie ésotérique au sein de ton couple ? Ça ne pose pas de problèmes ?
Victor Grouchko :
Ma copine n’y touche pas du tout et j’avoue que comme nous nous connaissons depuis peu, je n’ai pas encore trop creusé. Elle sait sans savoir exactement ce que je fais, ce que ça implique. Mais elle est ouverte d’esprit, alors ça ne lui fait pas peur.
J’ai déjà eu des relations avec des filles médiums ou occultistes et c’est vrai que c’est un vrai plus quand tu pratiques, de ne pas avoir à expliquer ce que tu fais, à démonter la énième question bateau, etc.
Shaël :
Alors là je comprends tout à fait, c’est vrai que c’est toujours beaucoup plus simple avec quelqu’un qui baigne ne serait-ce qu’un tout petit peu dans le milieu que d’avoir sur soi un regard mi suspicieux mi amusé sur quelque chose qui fait autant partie de ta vie et de ton identité profonde.
D’ailleurs, ta famille, tes proches sont au courant ? Si oui comment le prennent-ils ?
Victor Grouchko :
Il y a aussi le piège (vécu) de la conjointe qui s’y intéresse sans s’y connaître et qui a tendance à poser énormément de questions, à vouloir tout faire avec toi, etc. Ce qui peut être un peu étouffant voir lassant.
Shaël :
J’ai connu ça aussi ?
Victor Grouchko :
Mes parents savent, quelques membres de ma famille aussi, les autres non. Globalement, ils le prennent bien parce que je n’ai jamais été un garçon à problème, toujours sage (haha, pardon), avec un boulot stable, qui ne fait pas d’étincelle. Si j’avais eu une période punk à chien (bien que j’ai porté des colliers de clous en étant gothique à l’adolescence) et que j’avais souvent déconné dans ma vie, je pense que cette passion aurait été mal vue.
Donc à priori tant que je ramène pas les 72 dans leur salon en ayant mal géré mon rituel, ça devrait bien se passer ?
Shaël :
C’est on ne peux plus normal, ça peut effrayer. Mais globalement, c’est bien de savoir que l’on peut l’évoquer avec ses proches sans que ce soit forcément un problème !
le jour où tu ramènes les 72 quelque part je veux être là ! ?
J’ai un très bon pote dans le lot ^^
Victor Grouchko :
Après t’imagine que je ne dis pas à ma mère, entre le fromage et le dessert, que j’évoque des êtres invisibles parfois sombres. Elle s’inquiéterait et ce n’est pas l’objectif ?
Shaël :
Évidemment, mais au final, ça vaut pour l’ésotérisme comme pour tout le reste : que ce soit dans n’importe quel domaine, inutile d’inquiéter ses proches pour des choses intimes qui ne regardent que soi !
Victor Grouchko :
C’est ça ?
Shaël :
Bon, on a fini pour ce qui est de ta « carte d’identité » quelque chose à ajouter à ta présentation formelle avant d’attaquer l’aspect purement ésotérique ?
Victor Grouchko :
Non ? Passons aux choses sérieuses !
Shaël :
Depuis combien de temps baignes-tu dans l’ésotérisme ? Depuis combien de temps tu pratiques et qu’est-ce qui t’y a amené ?
Victor Grouchko :
J’ai commencé officiellement vers 18 ans, alors que je faisais des terreurs nocturnes toutes les nuits, je voyais des choses dans mes cauchemars, même à mon réveil. J’ai eu aussi une attirance assez jeune pour ce qui relève des mythes et légendes. Mais je n’avais jamais touché à l’ésotérisme, à part la fameuse (et presque si populaire) séance de spiritisme vers 15 ans pour faire le guignol (j’ai déjà raconté l’anecdote en live, j’ai eu une trouille bleue).
Et commencer la voyance, me plonger dans l’ésotérisme, les terreurs nocturnes ont ensuite soudainement disparu. Comme si on m’avait poussé dans la marmite. C’est une forme d’appel. Et depuis, cela ne m’a jamais quitté, jusqu’à devenir une passion et probablement mon travail à plein temps.
Donc officiellement 10-11 ans.
Shaël :
Très bien, un véritable appel donc, pas de questions à se poser !
Victor Grouchko :
A noté toutefois qu’avec le recul, j’ai vécu des expériences « mystiques »/ »occultes » dès l’âge de 7 ans. Et j’ai compris que ça m’avait toujours « suivi ». Mais à l’époque je n’en était pas conscient.
Shaël :
C’est souvent le cas.
Victor Grouchko :
En effet ? Confirmé également par les nombreux témoignages de personnes qui m’ont contacté depuis que j’ai le blog.
Shaël :
Et je ne peux que confirmer également ?
Victor Grouchko :
😉
Shaël :
Te reconnais-tu ou es-tu affilié à une voie particulière ? Si oui laquelle, si oui ou non pourquoi ?
Victor Grouchko :
Je ne me reconnais dans aucune voie, même si dans mon parcours, j’aurai aimé pouvoir mettre un mot ou un courant sur mes pratiques. Le fait est que je suis une grosse girouette qui essaie toujours plein de choses, change de « forces tutélaires » régulièrement. Ce côté touche-à-tout m’a autant aidé qu’il m’a desservi.
J’ai commencé plutôt dans les voies sombres parce qu’à l’époque c’était plus en accord avec mon état d’esprit de jeune petit con un peu trop ambitieux en mal de reconnaissance (certains diront que cela n’a pas changé, mais je me soigne). L’exploration de certaines strates sombres, plutôt liées à la mort, à Saturne et aux énergies très scorpionnes m’a énormément appris sur moi-même. Parfois dans la douleur et au prix de grosses peurs. Cela m’a déjà aidé à ne pas tomber dans « tout ce qui est sombre est vilain ». Cela m’a aussi confronté très vite à la nécessité de ne pas faire n’importe quoi dans la magie, car assurément on prend parfois plus de risques avec certaines entités qui ne sont pas connues pour être très tendres.
J’ai eu ensuite une sorte d’éclaircissement, l’âge faisant aussi son œuvre et j’ai toujours été quelqu’un d’assez bienveillant, qui voulait aider les gens, sans être une serpillière et pas toujours de manière très conventionnelle. Naturellement, quand tu inspire à plus de simplicité, de sérénité, d’humilité et moins d’égo, ton environnement énergétique change drastiquement.
J’ai ensuite été attiré par la Golden Dawn, puis la Kabbale, mais j’ai toujours eu un pied dans la « sorcellerie », au sens, une pratique plus freestyle et intuitive basée sur mon « univers à moi ». J’ai eu aussi une grosse attirance pour le courant orthodoxe qui m’a beaucoup inspiré, même si je fais un mauvais dévot.
Au final, ce que j’ai gardé de tout ça c’est une volonté d’élévation spirituelle, vers une forme de Divin, très personnelle, à travers aujourd’hui des pratiques un peu plus carrées et rigoureuses que je n’ai pratiqué par le passé.
Une amie occultiste m’a dit « t’es dans le middle-path (la voie du milieu) », en faisant référence à la voie de main gauche et de main droite. Je dirais que je ne ferme la porte a aucune force, car j’estime que si on sort de l’aspect purement humain, chaque force, qu’on la juge « bienfaisante » ou « malfaisante » a un rôle à jouer sur le grand échiquier de nos réalités.
Shaël :
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu évoques. Tu parles de voies sombres, saturniennes, scorpionnes… Alors déjà je suis scorpion et je t’assures qu’on est des mecs biens, mais surtout je comprends tout à fait ce besoin d’explorer la noirceur pour s’élever ensuite. Comme j’avais l’habitude de le dire : étudier l’ombre pour mieux atteindre la lumière, à mon sens il est très difficile d’atteindre la seconde sans connaître la première. Tu es d’accord avec cette vision des choses ?
Victor Grouchko :
Je suis entièrement d’accord. Je connais d’autres praticiens full scorpion (qui se reconnaîtront) et qui m’ont énormément inspiré. Pour moi le signe du Scorpion ne peut être séparé de la maison VIII de l’Astrologie, où nous mourrons pour mieux renaître. C’est d’ailleurs le principe de toutes les initiations ésotériques.
Donc pour ma part, je conseille aux débutants de ne jamais croire sur parole quelqu’un qui vous dit « ça c’est bien, ça c’est mal », car l’éveil ne peut pas se faire sans voir les deux faces de la pièce. Même si l’une a tendance à vous effrayer ou vous rebuter.
Et comme toujours rappelons que l’outil ne fait pas le dessein : je connais des gens qui manipulent des forces catégorisées par le commun des mortels comme « sombres » voir « mauvaises » bien plus admirables que certains qui crient « LUMIERE » comme si un gosse jouait avec l’interrupteur, en agissant avec un égo gros comme une maison et de manière très éloignée du dogmatisme où ils s’enferment.
Shaël :
Magnifiquement formulé, tu viens de résumer beaucoup de choses essentielles à mon sens dans toute pratique ésotérique et dans la vie en général. Un texte qui restera ! ?
Victor Grouchko :
Merci ? L’inspiration, toussa.
Shaël :
J’enchaîne : quel type de pratiques as-tu et comment cela se traduit-il dans ton quotidien ?
Victor Grouchko :
Alors parler de quotidien est un peu compliqué, car je fonctionne beaucoup par périodes et je suis très mauvais pour me dire « Allez Victor, tu médites 10 minutes tous les jours, tu fais ta croix kabbalistique avant de prendre le petit dej ». C’est des résolutions qui tiennent une semaine chez moi.
Il y a des fois où je me lève et me couche avec l’ésotérisme en tête, d’autres fois non. Globalement, je travaille beaucoup avec l’écriture magique, j’aime beaucoup les sigils et la magie des sceaux, je me suis mis à la Kabbale et j’aime beaucoup les grands basiques (croix kabbalistique, rituel du pentagramme, etc.). J’ai aussi une vraie affinité avec la création de formes-pensées, car j’aime beaucoup l’idée d’augmenter ma productivité avec « des travailleurs astraux ».
Globalement, quand j’ai de l’inspiration et que je sens le « flux » arriver, il faut que je pratique et là je fais un peu ce que j’ai sous la main. D’ailleurs, dans mon nouveau mode de vie, je n’aurai probablement pas d’autel fixe, il faudra donc que je ritualise un peu de partout avec le strict minimum niveau matos. Ça promet d’être sportif, mais je pense aussi que c’est un super exercice pour se séparer du superflu et revenir à l’essentiel.
Shaël :
Une véritable pratique à l’inspiration donc, ça a quelque chose d’artistique, de poétique voire de romantique (au sens XIXè siècle du terme hein, pas les roses et les violons, plutôt les frères Holmes et Dorian Gray). Pour ce qui est de l’absence de matos, je t’avoues que je pratique avec de moins en moins de matériel, et ça fonctionne aussi bien. Comme je le dis souvent, on a vraiment compris un livre quand on peut s’en passer, à mon sens c’est pareil pour une grande partie du matériel magique qui n’est, au fond, qu’un catalyseur.
Victor Grouchko :
Le matériel est – de ce que j’en ressens et en partie – une béquille. Des petites roues parfois vitales à certains rituels compliqués, à moins d’avoir une pratique à très haut niveau de manière très régulière. Arnaud Thuly a fait un article que j’ai trouvé bien à ce sujet.
Toutefois, il ne faut surtout pas se dire en commençant : « oh tout ça c’est superflu, je vais pas prendre d’encens, d’athamé, de baguette, puis ça ira bien ». Car si on ne fait pas marcher la loi d’analogie plein pot, globalement les résultats ne sont pas top, surtout lorsqu’on débute.
Et on va quand même se l’avouer : un bon encens composé soi-même, un sceau dessiné avec amour à l’encre chargée énergétiquement et la pratique avec un catalyseur maison c’est quand même le top.
(Et par ailleurs, je suis un grand fan de romantisme noir, de poésie un peu glauque et mortuaire, donc ça me parle).
Shaël :
Entièrement d’accord avec tout ça, je parlais de certaines pratiques poussées, mais tu as encore une fois très bien résumé les choses !
D’ailleurs, des livres ou des personnalités marquantes pour toi ?
Victor Grouchko :
Personnalités marquantes, il y en a un paquet je me mords les doigts d’avance d’en oublier. Vincent Lauvergne, Eric Gazano, Marie-Véronique Lechêne, Hierosolis, Fred MacParthy, Merri Gal, Binah VéDaath, pour les vivants. Ils m’ont tous énormément aidé et je les en remercie vraiment ! ?
Parmi ceux qui nous ont quitté ou que je ne connais pas personnellement, F. Bardon, Papus (quand il me donne pas mal au crâne), Caroll, le monsieur derrière le Picatrix, Pierre Manoury, Paul Huson, Agrippa, des classiques ?
En livres, ceux qui m’ont le plus aidé…hmm…très difficile de répondre…
Le CVIM de Bardon, le Livre des Pouvoirs de Thanateros (car il m’a poussé à faire les choses à ma sauce), le Rituel du pentagramme de Fred MacParthy, le Picatrix (qui m’a détruit le cerveau), la magie des anges lunaires de HieroSolis, les livres de Manoury (notamment celui sur les serviteurs magiques).
J’ai aussi connu des praticiens en « physique » au début et j’ai aussi appris grâce à eux par le bouche à oreille.
Shaël :
Ça fait déjà une bonne bibliothèque de départ et un paquet de nom connus ou à connaître pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore !
Victor Grouchko :
Oui ! Mais prévoyez les cachets d’aspirine pour certains. Même si ça vaut vraiment le coup. Bon j’ai pas cité les Clavicules de Salomon and co, les grimoires c’est un peu autre chose, c’est plus situationnel.
Shaël :
À l’inverse : des choses ou des gens qui te rebutent en magie et dans le milieu ésotérique ?
Victor Grouchko :
Ah tu as envie que je me fâche avec des gens toi ? ?
Sans citer personne nommément car je n’ai pas envie de jouer à la guéguerre des égos, j’ai – comme tous ceux qui me suivent le savent – une tendance à me gratter jusqu’au sang quand il est question de New-Age eco+ Arielle lave plus blanc que blanc. Surtout ce qui se rapporte aux bienpensants qui imposent leur vue étriquée et dogmatique à tout le monde (les anges sont tous gentils, doux et veulent sauver l’humanité, ou les démons sont tous des vilains). Ceux qui croient qu’on peut invoquer Mickaël dans son salon par une prière, ou qui croient être accompagnés en tout temps et en toute heure par la milice céleste. Ou qui font des canalisations du Jésus cosmique pour livrer un message à l’humanité toute entière…*facepalm*
Je n’ai pas de problème avec ceux qui vendent leurs prestations, que ce soit pour de la voyance, pour du magnétisme, des stages ou des formations, mais je m’agace de voir l’ésotérisme être majoritairement représenté en terme de publications papier par des livres orientés bien-être et spiritualité namasté. Je regrette que certains bons éditeurs (je cite Seshetas et le Serpentaire) n’aient pas plus de notoriété, même s’ils s’adressent à un public de niche.
Et j’ai aussi un problème avec ceux qui vont targuer « fo pas demander d’argent c’est ton don tu peu pa cay pas bien », personnes qui, souvent, ne connaissent pas le temps de pratique et d’étude nécessaires pour atteindre un niveau professionnel. Et de même, qui parfois sont eux-mêmes aux aides sociales et viennent faire la leçon sur la manière dont les autres paient leur loyer, en leur âme et conscience. Il y a bien sûr des charlatans, mais il y a aussi beaucoup de gens de bonne foi et compétents qui y consacrent leur vie.
Shaël :
Non je n’ai envie que tu te fâches avec personne, je ne t’ai demandé aucun nom et en plus tu sais très bien qu’on est tous les deux en mauvais termes plus ou moins avec les mêmes groupes ?
Du coup je ne peux que te rejoindre sur l’ensemble, que ce soit l’irritation du New Age et toutes les confusions qu’il apporte à défaut de réponses, le communautarisme de certains ou encore les années (et la vie sacrifiée parfois) qu’il faut pour atteindre un haut niveau en étant quelqu’un de sérieux. Mais attends, c’est pas mon interview qu’on fait là c’est la tienne ! ?
Victor Grouchko :
Héhé ? Il nous reste un peu de venin au coin des babines, ça y est, on peut revenir à des questions plus consensuelles (ou pas).
Shaël :
On va surtout attaquer la dernière ligne droite du gros morceau : pourquoi avoir créé Ophis Phosphoros, pourquoi ce nom et que souhaites tu transmettre à travers ce blog ?
Victor Grouchko :
Le blog, gros sujet…
Je vais commencer par le nom, il veut dire (en mauvais latin pour que ça soit plus joli) « Le serpent qui porte la lumière », en référence au serpent d’Airain dans les récits bibliques pour la partie un peu plus « théurgique » et le serpent, lié à la connaissance, à la transformation, à la renaissance et en rapport avec le Scorpion/la Maison VIII en astro avec qui j’ai une affinité particulière. A noter que ce nom m’a été chuchoté à l’oreille de l’autre côté…
Alors pourquoi j’ai créé ce blog ? Disons que j’ai eu un gros coup de sang en voyant certains articles de blogs sur internet. J’ai trouvé beaucoup de choses navrantes et cucul. Et j’avais envie d’écrire, de faire un blog avec des articles super complets et didactiques. Ce, pour transmettre le peu que je connais aux personnes de bonne volonté qui ne veulent pas juste imprimer une recette de cuisine sur internet.
Et vu que le blog a marché vraiment au-delà de toutes mes attentes, j’ai persévéré et je compte en faire le pilier de mon travail aujourd’hui ? Ça me fait vraiment plaisir de voir les retours, l’entrain des personnes qui me contactent et me disent que je les ai aidé, de pouvoir aussi aider des personnes du milieu à se faire connaître. Donc je ne compte pas m’arrêter de si tôt.
Shaël :
Eh oui ça marche, ça marche tellement que te voilà en train de te faire interviewer ! ? Du coup tes derniers mots font une parfaite transition vers ma dernière question : des projets à venir ?
Victor Grouchko :
Je ne cherche pas la gloriole, mais c’est un exercice très sympa ? Merci ?
Des projets…oh un paquet.
Vu que le blog va devenir mon activité principale, je vais devoir du coup proposer certaines choses qui seront payantes. Il y aura toujours des articles gratuits de la même trempe que ceux publiés jusqu’ici, mais il va y avoir aussi des articles « premiums » (ou payants), qui nécessiteront plus de recherches et qui vont me permettre je l’espère de mettre du beurre dans mes épinards. Il y a fort à parier que je reprenne le tutorat ésotérique, mais pas tout de suite.
J’aimerai aussi ouvrir le blog à d’autres auteurs que je trouve intéressants, afin qu’ils puissent se faire connaître. De la même manière, mettre en avant des professionnels compétents. Je ne veux pas que les résultats du blog soient juste pour moi, mais placent un maximum des personnes intéressantes sous les spots ?
Shaël :
C’est tout à ton honneur, et je ne suis pas le seul à sentir chez toi une véritable volonté d’aide et de transmission (on me l’a déjà dit en parlant de toi). Pour ce qui est de la gloriole, on en avait parlé en off, l’exercice que je t’ai proposé, c’est pas pour te mettre sous les feux de la rampe, tu ne fais effectivement pas partie de ces auteurs (pour ne citer personne encore une fois) qui recherchent ça. C’est juste que ça me paraissait légitime vu ta réussite et potentiellement intéressant pour ta (vaste) communauté.
Shaël :
Quelque chose à rajouter sur ta pratique et ta vision de l’ésotérisme avant de passer à la cuisson philosophique ?
Victor Grouchko :
Merci c’est gentil ?
Non passons à la partie philosophique ^^
Shaël :
Ok, ça va être rapide : des questions courtes et là je ne rebondirai pas, ça va être en rafale ^^
Victor Grouchko :
Allez, feu ?
Shaël :
T’arrives-t-il d’avoir peur ? Si oui, de quoi ?
Victor Grouchko :
Oui bien sûr ? J’ai peur de beaucoup de choses. La peur la plus difficile à supporter c’est celle que je ressent de manière injuste, même si je suis en accord avec moi-même, dans des choix que je peux trouver difficiles à assumer. Et la peur du changement, c’est toujours dur de sortir de sa zone de confort.
Victor Grouchko :
Après, sans peur, on ne progresse pas…
Shaël :
Ta plus grande fierté ?
Victor Grouchko :
Le blog, je pense, c’est ce qui est le plus le reflet d’un travail que j’ai fourni de tout cœur, par moi-même. Un projet que j’ai mené à bout ? Car je suis le champion du monde des 1001 projets avortés.
Shaël :
Ton plus grand échec ?
Victor Grouchko :
Il y a eu un moment dans ma vie spirituelle où je ne progressais que par identification aux autres, sans réellement chercher par moi-même et est arrivé le moment où le personnage que je m’était construit s’est écroulé sur lui-même comme un château de cartes. Au final, cela a été mon plus grand échec, car une terrible erreur de jugement de respect de mon intégrité, mais aussi l’un des meilleurs services qu’on m’ait rendu.
Shaël :
Une question qui te préoccupe dans ta vie ?
Victor Grouchko :
Comment vivre de ma passion sans jamais renier mes principes et ne pas vivre dans la misère.
Shaël :
Qu’est-ce qui t’empêche de dormir ?
Victor Grouchko :
L’autre côté qui a tendance à envoyer des messages vers 1h-3h du matin, m’obligeant à me lever et écrire pour ne pas perdre le flux. Et l’éternelle question : « ai-je vraiment progressé dans ma vie aujourd’hui ? ».
(J’ai depuis découvert le stylo qui éclaire dans le noir et qui a changé ma vie)
Shaël :
Qu’est-ce qui te fais te lever ?
Victor Grouchko :
Le sentiment que je serai j’espère utile à au moins une personne aujourd’hui, de par mon écriture, mes discussions avec une personne, qui pourront l’aider à réfléchir sur sa vie et progresser sur son chemin.
Shaël :
Le principe moral le plus important à tes yeux ?
Victor Grouchko :
Hmm…je ne connais pas le terme exact, un mélange d’empathie et de relativisation. Ne pas tout prendre émotionnellement, mais avec de la raison, ne pas oublier qu’on est tous humains et qu’il faut savoir comprendre le besoin de l’autre pour l’aider, parfois sans lui donner ce qu’il attend.
Shaël :
Ce que tu ne supporte pas ?
Victor Grouchko :
La médiocrité humaine : la violence gratuite, la méchanceté, la superficialité, les profiteurs, les donneurs de leçons, les personnes qui prennent tout pour eux et qui se croient meilleurs que tout le monde.
Shaël :
Ça venait du cœur ! Une dernière chose à ajouter pour terminer cette interview ?
Victor Grouchko :
J’aime regarder une chaîne YouTube qui fait des interviews et qui pose comme dernière question à leur invité : « si vous deviez jeter une bouteille à la mer pour les générations futures, qu’est-ce que vous aimeriez mettre dedans ? »
Shaël :
Et alors ? T’y mettrais quoi ?
Victor Grouchko :
Je me suis souvent posé la question et en guise de conclusion, je mettrai un message dédié aux personnes s’intéressant à l’ésotérisme : La réalité de chaque personne est différente, la vôtre l’est forcément. Ce qui marche pour quelqu’un ne marchera pas forcément pour vous et inversement. Ce qui importe c’est que vous trouviez votre manière de faire vibrer votre univers intérieur, avec vos symboles, votre système. Et pour cela, le plus important c’est de ne jamais arrêter d’essayer des choses, de se tromper, de ne jamais être sûr de rien et de finir par observer que tout ce que vous désiriez profondément en vous était devant votre nez depuis le début ?
Shaël :
Et bien écoutes Victor merci pour cette très belle conclusion. Pour les lecteurs, ça ne se voit pas forcément mais sachez que ça fait un peu plus de 2h30 qu’on est en interview, sans compter le travail de préparation en amont et le travail de mise en forme en aval. Donc merci beaucoup pour ce précieux temps que tu nous as accordé, et surtout pour tes réponses franches, sans artifices et pleines de bons sens ?
Victor Grouchko :
Merci beaucoup à toi pour l’interview c’était super intéressant ?
Je ne connaissais pas votre blog, par contre je connaissais le blog de Viktor
Très sympa cette interview, bien que je préfère cet exercice en version YT parceque c’est plus pratique d’écouter un entretien tout en faisant mes activités
Merci 👏
Bonjour Victor,
Je vient de lire un de vos livre ou articles concernant les passeurs d’âmes en effet je suis en un sens d’accord avec vous et non. je m’explique je suis d’accord que aujourd’hui il y a beaucoup d’escroc ce qui fait que des personnes comme moi qui on de vrai dont ce cache, de peur d’être pris comme un escroc et pourtant il y a de vrai personne qui on de vrai dont. Il est vrai que d’être passeurs d’âmes est difficile et complexe car c’est un vrai combat. Je vais parler de moi qui a une Energie puissante et qui n’ai pas une simple passeur d’âmes ( prouver par une vrai médiums ayant le dont de vu) je suis capable par ma simple penser d’ouvrir des portes, je m’explique, par ma penser je suis capable d’ouvrir 2 portes, ce qui fait que m’a vigilance soit également double si j’y pense, je l’ouvre, ce qui peut être terribles de me contrôler. Je suis également une guerrière, ce qui veut dire que je combat les ombre noir, ce qui explique les 2 portes celles de la lumières mais également celle que j’appelle le néant pour les démons, les ombres noir. Que j’ai déjà vu en sortis astral. Je n’ai peut être pas le donc de vu mais au moins je ne me fait pas berner part ce que je voit car il y en n’a, qui ce caches sous des trait d’enfant alors que ce sont des démons et oui il existe. tous comme la possessions dont j’ai fait face. Tous cela pour dire de vrai passeur d’âmes existe, il ou elle ce mette en danger pour vous sauver mais personnes ne le sait. Mais nous existons et nous ne sommes pas des danger bien au contraire on vous protège en nous mettant en danger pour vous sauver. Car quand nous les chassons il s’ent prennes a nous en retours .
Cordialement
Bonjour à vous,
Je suis désolé de vous apprendre qu’il est inutile de s’adresser à Victor ici. D’une parce qu’il n’a jamais fait partie de l’équipe de Prométhée, mais surtout parce qu’il s’est retiré de lui-même du milieu au bout d’à peine 4 ans… Et je ne souhaite pas être désagréable mais je vais devoir retirer cette interview au bout d’un moment parce que j’en ai marre que mon blog soit associé à ce gérant ou qu’on compare Prométhée à Ophis, ou encore que ses clients mécontents me contactent en pensant qu’on est potes, ce qui n’a jamais été le cas, voilà c’est dit !