Satanisme : une interview diabolique !

Il n’est pas toujours évident d’aborder le satanisme, car c’est une spiritualité très particulière. Bien qu’elle soit plus organisée aux USA (il y existe des églises), il n’en reste pas moins qu’elle a des « adeptes » en Europe et notamment en France. Et j’en ai trouvé un !!! Je tiens à remercier mon ami Miguel pour avoir accepté cette interview à coeur ouvert et sans barrières.

Sólríka : Peux-tu te présenter s’il te plait ?

Miguel : Miguel D. 41 ans. Natif de basse Normandie, précisément Saint-Lô. Études baccalauréat inutile, grâce aux conseillères d’orientation de merde. Arrêt des études en plein BTS. Travail intérim et bâtiment pendant 3 ans avant de me lancer dans l’ambulance. Ça fait maintenant plus de 15 ans et j aime mon taf mais pas les gens. Divorcé. Un enfant de 6 ans. Aucune confiance dans l’amour ni dans les femmes grâce à mon ex. Bonsoir !

S : Avec ce bagage, quel type de courant « spirituel » t’a attiré ?

M : D’éducation judéo-chrétienne sans le vouloir, j’ai fais ma communion, mais dès l’âge de 12 ans, où musicalement j’ai découvert le rock et le métal, j’ai appris à réfléchir par moi-même. J’ai cherché une idéologie qui me correspondait. En traduisant les textes de chansons (ce qui m’a aidé à apprendre l’anglais), j’ai découvert un autre monde et modèle de pensée. J’ai suivi ma voie naturellement vers le black metal, death metal, le doom. La musique et l’idéologie liée m’ont amené à quitter le monde réel des bisounours, de l’hypocrisie et de la démagogie.

S : Très bien. Donc tu as ouvert une porte en toi pour aller dans un monde qui te correspond. Et tu sembles bien séparer le monde dans lequel tu vis (intérieurement) du monde profane qui t’entoure.

M : Disons que de par mon lieu d’habitation isolé, la campagne, je ne voyais pas grand monde, j’étais très introverti et n’osais pas aller vers les femmes et même difficilement me faire de nouveaux amis. J’ai trouvé la force et les clefs d’aller vers les autres dans l’idéologie sataniste en lisant la bible d’Anton Lavey. Je me suis tout de suite retrouvé dans les préceptes énoncés. Et effectivement, le monde dans lequel je vis et que je me suis approprié. Ça n’a rien à voir avec la majorité des gens qui m’entourent.

Et par des préceptes de vie simples, j’avance plus facilement et ouvertement dans le monde et dans ma vie. Pas de barrières, pas de limites. Je fais ce que je veux quand je veux. Je manipule pour mon besoin ou mon bien-être personnel, aucun état d’âmes ni remords, je suis seul décideur.

S : Tu as quand même bien des limites, des principes de vie ?

M : J’utilise le schéma de vie que l’on doit tous avoir, travail, lois, respect, non violence….. Comme une base, un cadre. Et j’en modifie ou manipule quelques aspects pour que cela me convienne.
Mon principal principe étant : profite de tout quand tu le souhaites. Ne rate pas une occasion. Aucun regret !

S : À la base, si j’ai bien compris, il y a la relation aux femmes qui t’amène à te centrer sur ton propre bonheur.

M : Oui, car de par ma timidité, mon isolement, mon éducation bien gentille et respectueuse de l’autre, de l’inconnu et du sexe opposé, j’ai raté énormément d’occasions de rencontrer des femmes et d’être heureux plus jeune. Je l’ai regretté toute ma vie. J’ai donc cherché d’autres formes d’accomplissement personnel.

S : Est ce que tu dirais que c’est plus une philosophie de vie au final ?

M : Complètement ! Et ce n’est pas parce que c’est lié au rock ou au metal le satanisme, que j’y ai adhéré. Mais vraiment parce que l’idéologie m’a convaincu. Je ne pratique rien. Ni rituel ni prière ou autre. Ni ne crois en un être ou une conscience supérieure. Mais l’idéologie de base, d’être son propre dieu et de faire de sa voie, sa loi m’a tout de suite correspondu. Et je précise que j’ai lu et me suis documenté sur d’autres religions tout de même avant de faire mon choix.

S : C’est important de préciser en effet que tu as regardé d’autres sources avant de t’investir dans le satanisme. J’aimerais revenir sur la notion de liberté. On te sens totalement libre.

M : Bible, coran, hindouisme. J’ai survolé. D’ailleurs les religions catholique, musulmane et juive sont identiques à de rares détails près. N’oublions pas que ce ne sont que des sectes, les premières inventées de toute pièce par les forts pour asservir les faibles en leur ponctionnant de l’argent. Seuls les noms des personnages changent mais les scénari sont les mêmes !

Je reviens sur ma liberté. Effectivement je me sens totalement libre et j’agis de manière totalement libre. En opposition à mon adolescence frustrée, timide, spectateur de ma vie, à toujours attendre un signe pour bouger ou agir… Quand je me suis ouvert les yeux seul, je suis parti du principe d’être tout l’inverse de cet ado qui a gâché sa jeunesse. J’ai ouvert ma bouche, développé mon argumentation, j’ai osé parler, aux femmes, aux hommes, mener une discussion, emmener les gens où je le souhaite. Chercher par tout moyen à obtenir ce que je souhaite pour ne plus ressentir de frustrations. Et spirituel évidemment. La plénitude totale.

S : Justement, je ne vois pas bien comment tu traduit tout ça spirituellement, tu dis ne rien pratiquer. Donc, qu’est ce que la spiritualité pour toi ?

M : J’associe, sûrement par méconnaissance, mon bien-être mental et physique à un épanouissement spirituel. Le corps et l’esprit vont bien.

S : Du coup, tu ne pratiques aucun art ésotérique et occulte. Puisque tu es ton propre dieu, en fait, tu te suffit à toi-même.

M : Exactement. Je n’ai besoin d’aucune approbation d’un éventuel être supérieur, ou de chercher sa présence, son aide ou de le remercier. Je me suffit à moi-même. J’ai pris le précepte basiquement, je suis mon propre dieu. Le reste pour moi c’est du folklore ou des faibles psychologiquement qui ont besoin de se rassurer ou chercher leur voie. Après si quelqu’un est capable de me démontrer une quelconque existence ou un quelconque bienfait. Je suis complètement preneur et ouvert.

S : Je ne peux pas résister à faire le lien avec la représentation classique de Satan et te demander si en matière de queue, la taille compte…

M : C’est plutôt à celles qui la reçoivent de demander mais en tout bon mâle alpha, effectivement, on veut toujours une taille acceptable visuellement !
C’est bien connu, le diable s’insinue dans les détails.

S : Oui, tout comme l’eau d’ailleurs ! Élément référence des émotions ! Merci pour ta confiance Miguel, et bon cheminement.

M : Avec plaisir !

 

Propos recueillis par : Solrika

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer